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Interviews

Afin d'être certain que nos informations ne diffèrent pas de la realité, nous avons contacté des professionels du domaine de l'éclairage. Nous avons d'abord rencontré le directeur adjoint de la CEET (Compagnie Energie Electrique du Togo) puis ensuite un spécialste en énergie de la Banque Mondiale. Ces deux organisations ont participé au projet de passage à la lampe fluocompacte à travers le PURISE (Projet d'Urgence de Réhabilitation des Infrastructures et Services Electriques), qui dans le domaine de l'électricité doit stabiliser le réseau de distribution électrique (à Lomé), réduire les fluctuations, et s'assurer que les lampes soit de bonne qualité. Pour se faire, il faut instaurer un label sur la qualité et créer un laboratoire pour tester les échantillons avant de les mettre sur le marché.

 

 

Quelles raisons vous ont poussé à démarrer cette campagne ?

 

  • La CEET a reçu de la part de la Banque Mondiale 350 000 lampes fluocompactes dans le but de les utiliser pour remplacer les lampes à incandescence. Ces lampes représentent un véritable enjeu environnemental, de part les économies d’énergies qu’elles apportent. L’utilisation de ces lampes permettra de donner à plus de clients de l’électricité tout en réduisant l’énergie fournie. Nos centrales seront en plus moins mises à l’épreuve, réduisant ainsi les travaux d’entretien.

 

Comment se déroule la campagne ?

 

  • Tout d’abord, une phase pilote a été lancée pour introduire les lampes fluocompactes : 15 000 lampes furent distribuées gratuitement (à Lomé) sur présentation de sa facture d’électricité dans une des agences de la CEET. Ce stock fut écoulé très rapidement. Une fois ce premier « jet » lancé, les autres lampes ont été vendues à 200 Fcfa (toujours sur présentation d’une facture) pendant une durée limitée, mais cette fois-ci, peu de clients sont allés chercher des lampes fluocompacte, sûrement à cause du fait qu'elles ne soient plus gratuites. Les prochaines étapes qui restent à être réalisé sont la vulgarisation de ces lampes qui une fois que le cadeau de la banque mondiale sera épuisé ne serons plus que disponibles sur le marché à un prix bien plus élevé (au moins 1000 Fcfa), et ensuite un système de contrôle de la qualité des lampes importées qui s'avère décevantes.

Dans votre affiche "Avec Léco, changez vos habitudes!", il est dit que les lampes fluocompactes doivent être ramenées à la CEET. Avez-vous un programme de recyclage pour ces lampes?

 

  • Malheureusement, non. Aucun projet de recyclage n'existe encore au Togo. C'est pourquoi la CEET propose de récupérer ces lampes qui ont de grandes chances d'être cassées ou simplement jetées comme les autres déchet, et les lampes à incandescences remplacées par celles-ci qui fonctionnent encore.

 

Quelles raisons vous ont poussé à distribuer 350 000 lampes fluocompactes à la CEET ?

 

  • La Banque Mondiale a reçu une demande de fonds de la part du Fond Environnemental Mondial (FEM, ou Global Environmental Fonds), qui encourage les projets environnementaux et a donc proposé le projet des lampes fluocompactes à travers le PURISE. Le FEM a lui-même reçu la demande de la part du gouvernement togolais. La Banque Mondiale est une banque de développement et a pour objectif de réduire la pauvreté dans le monde, voila pourquoi nous avons été intéressés par ce projet. Nous avons choisi la CEET de part leur proximité avec la population togolaise.

 

Quel est le déroulement de la Banque mondiale afin de réduire les dépenses énergétiques du Togo?

 

  • Le PURISE n'est que la première étape de notre projet. En commençant par sensibiliser la population à des lampes économiques, on les sensibilise aussi à des habitudes de dépenses d'énergie plus économiques, comme l'entretien du matériel. Ce sera au gouvernement de prendre ensuite la relève pour donner l'accès à d'autres équipements basse consommation et permettre d'augmenter les standards de qualité du matériel du pays. On peut ainsi éviter de construire d'autres centrales dans le pays.

 

Ayao AMOUSSOU-KPETO (directeur adjoint de la CEET)

 

Franklin Koffi GBEDEY (directeur des projets énergétiques au Togo et au Bénin de la Banque Modiale
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